Doit-on modifier son organisation patrimoniale au cœur de la crise que nous traversons! Bon nombre d’investisseurs se projettent sur les évolutions de leur patrimoine à moyen et long terme en adéquation avec leurs objectifs. Comme nous l’écrivions la semaine dernière, la reprise durable et consolidée des marchés est suspendue à la résolution de la crise sanitaire. Les inconnues sur la situation de nos économies à la sortie de crise sont multiples et difficilement résorbables à ce jour. Fort de constat, quelle attitude convient-il d’adopter ? En pareille conjoncture, l’immobilisme imposé par le confinement ne doit pas être de mise dans la gestion de son patrimoine, mais au contraire l’opportunité dans un temps mieux maitrisé, de préciser et valider cette dernière, de mettre au cœur de ses activités des dossiers repoussés habituellement aux calendes grecques, le tout dans un pragmatisme plus que jamais nécessaire, et une prise en considération d’environnement financier, juridique, fiscal et social en perpétuel évolution. Notre lecture de la crise actuelle nous amène à penser que la croissance d’après crise ne sera plus du même ordre que celle que nous avons pu connaître ces dernières décennies. Naturellement aucune généralisation n’est possible, si des secteurs comme le tourisme, l’aéronautique présentent un risque quasi certain de forte récession, d’autres comme l’industrie verte, le numérique et le digital, la santé offrent une visibilité tout autre… Dans une optique long terme, des opportunités vont bel et bien se présenter aux investisseurs, pour lesquels la progressivité des prises de position sera plus que jamais essentielle. A l’heure où nous écrivons, la remontée des marchés financiers de près de 25% sur le dernier mois nous semble au regard de ses fondements quelque peu excessive dans sa rapidité et non sans risque de forte volatilité et de nouveaux décrochages à court terme. Plus concrètement, si nous analysons déjà l’offre des produits structurés disponibles, nous considérerons qu’un indice CAC 40 revenu aux alentours de 4000 points constituerait une première opportunité de prise de position sur les marchés actions. Au-delà de l’évolution des marchés financiers, la gestion de votre patrimoine nécessite bien d’autres décisions et actions. La révision des clauses bénéficiaires de vos contrats d’assurance vie, l’organisation de la transmission de vos actifs, l’optimisation et la sécurisation de vos sociétés civiles, la révision de vos prêts et de leurs assurances sont autant de sujets non exhaustifs sur lesquels il peut être opportun d’agir. Nous nous tenons naturellement à votre disposition pour vous assister sur ces problématiques, mais au sein de la présente lettre, nous avons choisi d’aborder plus spécifiquement l’actualité retraite. Quel contrat pour préparer ma retraite ? Dans un objectif de simplification et d’amélioration de l’attractivité des contrats retraites complémentaires facultatifs, le gouvernement a initié lors du dernier trimestre 2019 au travers de la loi pacte, une réforme globale de ce secteur. Dans ce cadre, un nouveau contrat a été créé, le PER (plan d’épargne retraite), pouvant accueillir par transfert les contrats retraite Madelin, Préfon, Corem et PERP déjà souscrits. Deux questions se posent donc à chacun d’entre nous, ai-je intérêt à ouvrir ce nouveau type de contrat ? Dans la positive ai-je intérêt à procéder au transfert de mes anciens contrats vers ce dernier ? Avec le contrat PER, le législateur a introduit une sortie optionnelle à 100% en capital au moment de sa liquidation, lorsque cette dernière était obligatoirement sous forme de rente pour les contrats Madelin, Préfon, Corem et plafonnée à 20% en capital de la provision mathématique pour les contrats PERP. Cette nouvelle capacité à sortir en capital offre une souplesse de gestion, une capacité à transmettre à ses héritiers, un potentiel de rentabilité, optimisés dans de nombreuses situations. Le bon choix ne peut néanmoins se soustraite à une analyse approfondie des contrats déjà ouverts (fiscalité, garantie de table, pénalités et frais contractuels, taux technique) et de votre situation personnelle avant toute prise de décision. Nous ne manquerons pas d’évoquer ces arbitrages possibles dans le cadre de la gestion de vos dossiers. En attendant, nous restons naturellement à votre entière disposition pour répondre à vos questions et vous souhaitons tout le courage nécessaire au moment d’aborder ce second mois de confinement. L’équipe FIDESCAL CONSULTANTS |
Nous vous rappelons que notre cabinet reste ouvert pendant cette période de confinement mais que l’accueil du public est interdit. |