La durée de la crise sanitaire déterminera l’ampleur de la récession : Nous l’avons vu ensemble la semaine dernière, la reprise durable et consolidée des marchés financiers est suspendue à la résolution de la crise sanitaire, nous n’y sommes malheureusement pas encore. Ainsi, au fur et à mesure de l’évolution de la propagation du virus et des annonces politiques, la France prend petit à petit conscience de l’installation pour une durée croissante des mesures de restrictions de déplacements. Notre Pays va être encore paralysé plusieurs semaines voire plusieurs mois avec pour conséquence directe, une augmentation des impacts économiques. L’onde de choc va impacter lourdement l’économie : Les économistes ont commencé à dresser un tableau des premières conséquences de cette crise économique et celui-ci se noircit semaine après semaine. Nous avons appris cette semaine que le Produit Intérieur Brut (P.I.B.) français s’enfonce de 6% au premier trimestre selon la Banque de France. Selon leurs prévisions, chaque mois de confinement coûterait entre 6% et 8% de PIB à la France. La récession à venir se dessine progressivement. Tout ceci a amené cette semaine le ministre de l’Economie et des Finances à déclarer que la France allait connaître la pire récession de son histoire depuis la Seconde Guerre mondiale. A l’heure actuelle, près de 7 millions de salariés sont en chômage partiel aux frais de l’Etat. Dans nos précédentes communications, nous avons vu que des pans entiers de notre économie vont être fortement touchés (Tourisme, Loisirs et culture, aéronautique, …). Avec une sortie de confinement repoussée, puis un retour progressif à une activité normalisée, c’est tous les secteurs d’activités qui vont souffrir en cascade. La propagation de l’onde de choc va passer des consommateurs aux producteurs et des fournisseurs aux clients… En France, les projections font état d’un risque de faillites d’entreprises supérieur à 15%, ce qui représenterait 58.000 entreprises déposant le bilan, touchant prioritairement les petites entreprises. Suite à la crise de 2008, les faillites s’étaient élevées au nombre de 63.000 et le taux de chômage avait alors bondi de 7 à 10% de la population active. Dès la fin du confinement, l’essentiel de l’appareil productif préservé, l’économie se relèvera progressivement : Dans ce marasme, la bonne nouvelle vient des mesures historiques mises en place par la banque centrale européenne et le gouvernement qui vont permettre d’éviter, à coup de centaines de milliards d’euros, un effondrement total. Grâce à ces mécanismes exceptionnels, une partie des effets de la crise va être différée dans le temps par le biais d’emprunts nouveaux et de décalages de paiement des charges fiscales et sociales. Il restera néanmoins un endettement et des reports qu’il faudra bien rembourser avec une conjoncture dont les économistes s’accordent à dire qu’elle devrait s’inscrire sur des niveaux de croissance en nets retraits par rapport à ceux des dernières décennies. Le chiffre d’affaires non réalisé durant les mois de confinement sera, lui, définitivement perdu. Le chômage et les difficultés actuelles rencontrées par un nombre croissant de commerçants et d’indépendants vont avoir un impact sur la consommation. Les Nations partout dans le monde risquent de maintenir le repli sur elles-mêmes, qu’elles ont initié durant la gestion de crise afin de se protéger des retours potentiels de la contagion. Tout ceci va pénaliser les entreprises exportatrices et importatrices, les consommateurs français, par réflexe de protection, vont probablement différer une partie de leurs dépenses et investissements. Vous l’avez compris, nous manquons encore de visibilité mais les contours de la crise commencent à se dessiner avec, en scénario central, une reprise progressive de l’économie à compter du deuxième semestre 2020. Les fondations seront préservées mais il faudra rebâtir avec patience et certainement différemment. L’histoire de notre pays a démontré notre capacité à redresser des situations où les pertes humaines et matérielles étaient bien supérieures, œuvrons tous pour qu’il en soit une fois encore ainsi… L’équipe FIDESCAL CONSULTANTS |
Nous vous rappelons que notre cabinet reste ouvert pendant cette période de confinement mais que l’accueil du public est interdit. |